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Le conseil du mois Installation : «J’ai cédé une partie de mes activités »

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Didier Conjard, arboriculteur dans la Drôme, a isolé un atelier de production- transformation pour le louer. Avec l’appui de la chambre d’agriculture, il avait décidé de séparer une entité viable, capable de dégager 40 000 € de CA. Son projet : le repreneur louerait les surfaces et son matériel, et emploierait les salariés permanents une partie du temps. Une formule souple, peu engageante financièrement. Lui continuerait d’amortir le matériel, de sécuriser la main-d’œuvre et se dégagerait du temps.

Stage de parrainage

Il a isolé un ensemble de 0,5 ha de serres de framboises, 0,5 ha de verger et 2 ha de terres, avec un atelier de transformation en confitures. En janvier 2020, l’annonce paraît sur le Répertoire départ installation (RDI).

Là, Amélie Benassayag, une citadine qui avait durant trois ans suivi des stages, suivi un bac pro et essayé la polyculture et l’élevage avant de se passionner pour l’arboriculture et les petits fruits, a saisi la perche. En mai 2020, elle fait une saison dans l’exploitation de Didier, suivie de neuf mois de stage de parrainage. « De quoi mesurer le travail et voir si j’en étais capable. » Conquise, elle quitte Paris et s’installe en avril 2021 avec un investissement de 15 000 €. Elle loue le matériel de culture 6 500 € pour l’année et elle emploie les deux permanents (1 500 h par an). « Tout était calibré pour que je sois autonome tout de suite. » Le couple d’exploitants fait tout pour faciliter son intégration, lui présente son réseau, lui confie ses recettes… Amélie les qualifie de « perles rares » et mesure sa chance.

Expérience recueillie par Sophie Bergot pour le dossier «  Transmettre son exploitation : Ils sortent des sentiers battus pour céder », paru dans La France agricole.

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